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24 Feb

"Des mondes intérieurs..."

Publié par jean-marc paubel

"Des mondes intérieurs..." vue globale de la mise en scène

"Des mondes intérieurs..." vue globale de la mise en scène

Vues des performances (collectif KMK) : le masque (Muriel Carrupt)

 

Le masque (muriel Carrupt) et le chanteur (Romain Olive)

 

Le masque et Régis Eveiller

L'ascension de Jessica

Le masque et la vidéo

"Des mondes intérieurs..."
Travail collectif avec Marie-France Chevalier et Muriel Carrupt

Travail collectif avec Marie-France Chevalier et Muriel Carrupt

"Des mondes intérieurs..."

Boîtes et autres contenants d'émotion partagée

 

Daniel Airam "Every body can do" - technique mixte

 

Daniel Airam

Muriel Carrupt

Marie-France Chevalier

Jean-Marc Paubel

Louis Seror

Collectif KMK (performance butô)

J'ai invité cet hiver quatre artistes -avec lesquels j'entretiens des rapports de grande complicité- à explorer autour de moi, selon leur sensibilité mais de manière concertée, la thématique des mondes intérieurs... sous l'angle de la boîte poétique... Poésie et raffinement des espaces clos, figures de l'impermanence...

 

A l'issue d'un cheminement parallèle, partagé, à distance parfois, une mise en scène éphémère pensée en commun réunit nos oeuvres en plan (peintures, photographies, dessins, vidéos) et en volume (boîtes poétiques).

 

Ce projet s'est également ouvert à la performance avec la participation du collectif KMK, qui travaille avec nous sur une performance de masque.

 

Un projet de convergence et de recherche artistique afin de retrouver en nous et dans nos liens le sens qui s'absente chaque jour un peu plus de notre quotidien et de notre société. Porter des regards croisés sur le plus profond de ce que continue de porter l'expression artistique au-delà des dévoiements sociétaux et du marché.

 

Continuer à regarder -au-delà du temps- la création artistique comme un moteur d'exigence humaniste, un vecteur d'espoir et de foi en des valeurs intérieures... En dépit des intérêts dominants, l'art n'est pas que vecteur d'égos surdimensionnés, de quête de notoriété frelatée et superficielle, instrument de logiques industrielles et institutionnelles et du conformisme ambiant... Il existe une création humble et sincère, des recherches intérieures et fragiles, à l'échelle de nos failles, qui a profondément besoin du partage pour se soutenir et avancer malgré tout. Les silences intérieurs portent plus profond lorsqu'on les partage.

 

 

 

 

 

Daniel Airam - techniques mixtes sur boîte

 

Vanitas vanitatum, vanité des vanités

 

Une boîte est un lieu. Un espace aussi, celui où sont admis la terre et le ciel. La mémoire aussi, celle de la peinture des choses ordinaires de l’existence. L’essence des choses ordinaires reposerait donc au cœur de la peinture, c’est du moins ce que nous disent les vanités. D’ailleurs, ce que nous savons d’elles se décline aussi en deux mots : Memento mori, souviens toi que tu vas mourir. Deux petits mots qui s’accordent encore au foisonnement de l’image et à son déploiement inépuisable.
Interroger la peinture comme l’histoire de la peinture, c’est questionner sa religiosité sociologique pétrie d’anciennes valeurs d’ordre hiérarchique et de morale religieuse. Désormais, il nous faut donc chercher la vérité de la peinture, non pas dans ce qu’elle exprime, mais dans ce qu’elle cache. S’il est vrai que l’art classique portait en lui un espace idéal de beauté, le surgissement de signes s’en vient mettre à mal son caractère sacré. En somme, il est possible de lire cette production de traces écrites telle une critique de la fonction idéologique de la peinture et de sa pratique considérée comme culture élitiste. A cet égard, la vulgarisation en série de signes obsessionnels, banals, naïfs, érotiques ou poétiques, marquerait l’écart entre un plan pictural considéré comme noble et une production sociale et populaire.

 

Daniel Airam

 

 

 

Marie-France Chevalier - "être boîte"

 

Etre boîte
Aître
Etre
Boîtes à mémoire, bois, merisier, noyer, orme, sapin, intime intimité
ossements, animaux, déterrés, nettoyés, rangés,  gravés, dessinés, entassés,
disposés... toiles, de matelas, à rayures rouges, et blanches, miroirs brisés, toiles
d’araignées, mouches, papillons, sable, papiers, cartouches… dessiné, peint, découpé,
Brisé, collé, assemblé, empreinté, frotté, gommé, décollé, recollé, encollé, placé, disposé,
gravé, écrit, enfermé---------2018
‘’Devant sa boîte, crânienne
la question que pose tout coffret magique, tout écrin pour une chose précieuse et plus encore tout organe concave
tout lieu vital
La question de l'intérieur
La question des replis"


Marie-France Chevalier

Jean-Marc Paubel - "Chimère" - boîte vidéo

 

Des mondes intérieurs, des présences en creux, des madrigaux qui résonnent au plus profond de nos plaies jamais refermées.
Des mondes intérieurs, des requiems suspendus...

Et l'orbe -insondable-
d'une vanité qui
bascule au coin d'une table.

 

Jean-Marc Paubel

 

 

 

 

 

Muriel Carrupt - "Ruche" - techniques mixtes

 

« Ruches » parle de l’intimité, de l’espace de ces robes qui travaillent en moi depuis bientôt vingt ans.
Un travail d’ouvrière, de reine, de butineuse, un travail de rêve pour parler de ma lignée, des femmes, des familles, des cellules, du fait que tout est interdépendant.
Un travail du dedans.
Ces ruches demandent à chacun d’être un berger de soi-même, d’aller prendre les cadres de les regarder, de les remettre dans la boités, de récolter le miel dans la hausse.

 

Muriel Carrupt

 

Louis Seror - "portrait de maison 1" techniques mixtes

 

De cette peinture parsemée de bâtiments à la simplicité quasi enfantine, l’artiste y ajoute une extraordinaire solitude d’où ne diffuse pourtant aucune angoisse. Et puis, loin d’une Grèce archaïque, de ses grandeurs doriques et de ses temples élégiaques, l’univers de Louis décline un monde fécond en récits ordinaires peuplés d’existences dans leur vertigineuse absence. Car, paradoxe s’il en est, si la figure humaine se fait inexistante, son omniprésence procède de prétextes formels. Ainsi, chaque fenêtre souligne de possibles présences, chaque rideau, de frêles ombres  et  chaque escalier, le pas feutré d’une âme passante. Il n’est pas un seul détail qui n’établisse les contours d’une possible rencontre, d’un rendez-vous manqué ou d’un hasard fortuit. Et si parfois l’absence de porte engendre une angoisse, un frisson de curiosité s’invite à cette étrangeté. Extase métaphysique serait-on tenté de préciser. Plus sûrement, le règne de la mesure et de l’onirisme.

 

Daniel Airam

 

 

Collectif KMK

 

Performance butô - masque

 

Le collectif KMK avec la danseuse Jessica Schmidt, le comédien danseur Régis Evellier et le chanteur comédien Romain Olive se rencontrent pour performer autour des mondes intérieurs. Trois visages, dont un masque, interrogent l’autre face de notre être; comment recevoir ces mondes singuliers, secrets qui ne sont pas livrés habituellement. Le masque est inspiré par l’histoire de Nâzim Hikmet, poète turc, qui passe 35 ans en prison et écrit dans sa cellule. KMK est un collectif artistique qui travaille autour de la question du masque dans la société contemporaine. Les artistes l’expérimentent de sa conception à sa mise en jeu. Le collectif est porté par la Compagnie Azur et les Aéroplanes en partenariat avec le Théâtre Le Caillou rouge.

 

Avec
Muriel Carrupt,
comédienne,
metteure en acte poétique,
Patricia Gattepaille,
Sculpteure,
plasticienne
et Aurélie Kavafian,
metteure en scène
et
vidéaste.

 

 

 

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